Il y avait un monde fou à Saint-Sauveur cet après-midi. C’était peut-être à cause du soleil racoleur qui tentait de persuader les badauds que le printemps était déjà arrivé? À moins que ce n'était la Saint-Valentin qui attirait des hordes d’amoureux romantiques et presque autant de couples blasés voulant se faire croire qu’ils l’étaient encore?
Sur la rue Principale, deux par deux ou en essaims, les gens déambulaient en faisant du lèche-vitrine ou en s’extasiant sur le pittoresque de cette artère qui, je l’appris il y a quelques jours, devra continuer à exhiber ses vilains fils électriques qui la défigurent.
En passant devant la Brûlerie, je la vis assaillie par un flot de touristes qui espérait y trouver des tables libres. Dans la rue, pare-chocs à pare-chocs, les voitures avançaient lentement, guettant d'éventuelles places de stationnement tout en essayant de ne pas écrabouiller les piétons téméraires qui traversaient où il ne fallait pas. Ça m’a rappelé quelqu’un…
Lorsque j’entrai au Bistro-Inter-Café, je crus un instant que c’était complet. Heureusement, les clients qui s’étaient installés à «mon» comptoir s’apprêtaient à quitter et je m’empressai de déposer mon manteau sur le tabouret, m’appropriant du même coup la place.
Cette fois-ci, pas de Roméo, ni de Casanova, ni même un Cyrano. Je passai néanmoins deux délicieuses heures le nez plongé dans un autre roman de Marc Fisher (je l’adore), divinement écrit: «Les hommes du zoo», ne levant les yeux que pour m’assurer que je ne manquais rien de plus intéressant, ce qui ne fut pas le cas.
Lorsque je sortis du bistro vers 16h00, il y avait presque autant de monde. Ça circulait, ça consultait les menus affichés à l’extérieur des restos, lesquels, en cette veille de la Saint-Valentin, feront des affaires d’or et d’argent.
Après avoir fait le plein de civilisation, il me tardait de retourner à la maison et je hâtai le pas. Aussitôt arrivée, je troquai ma tenue de ville pour une autre, plus colorée et mieux adaptée à mon rendez-vous de ce soir.
Dès que j’aurai imprimé ces quelques mots sur le fond vert de mes Contes de Fée, j’irai retrouver cette nouvelle flamme, celle qui depuis une semaine hante mon sommeil, décuple mon imagination et donne à mes couleurs, plus d’intensité…
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Bonne Saint-Valentin à tous les amoureux, à ceux qui l’ont été et surtout à ceux qui le seront à nouveau, même s’ils n’y croient plus.
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