Invariablement, lorsque nous nous retrouvons entre copines, la conversation finit par glisser sur LE sujet qui rend intarissable même la plus secrète. Celui dont on ne se lasse jamais, sur lequel il y a toujours à dire et à redire. Celui dont les rêves nous font gravir les plus hauts sommets et nous donne envie de devenir une héroïne adulée.
Comment ça l’argent? Mais vous n’y êtes pas, mais alors pas du tout! C’est de l’amour dont il est question. Celui avec un authentique grand A, un M magique et monumental, un O comme une oasis, un U unique et non utopique et un R résolument romantique et ravissant.
Mes amies célibataires et moi ne manquons pas une occasion de nous vautrer dans d’interminables et délicieux palabres qui finissent immanquablement par l’imagination de scénarios tout aussi exaltés, qu’improbables. Comme des fillettes, nous nous enflammons en dressant la liste des qualités que possédera, sans aucun doute, notre futur amoureux.
Pour l’une, il devra être réservé, l’homme d’une seule femme, avoir ou pas de cheveux, pourvu qu’ils ne soient pas blonds, être intense et intègre, mais ne pas avoir les jambes trop longues (je sais, c’est assez étrange …). Pour une autre, ce devra être un monsieur avec de belles bouclettes poivre et sel, tendre et passionné, aimant communiquer et ayant déjà volé… en tant que pilote, pas comme cambrioleur! Pour celle que je surnomme mon petit volcan, nous imaginons un homme cultivé, curieux, affectueux et complètement fou … d’elle. Quant aux autres, celles qui ont trouvé chaussure à leur pied, elles ne semblent pas trop intéressées qu’on les leur casse avec nos fantasmes d’adolescentes attardées et fleurs bleues.
J’en parlais tout à l’heure avec mon ami Dan: les célibataires ont beau rêver, ouvrir grand les yeux, solliciter la coopération des copains, de la famille et des connaissances, s’inscrire sur des sites de rencontres, joindre les clubs de marche, de bridge ou de bingo, il n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire de troquer son statut de disponible, pour celui d’engagé.
Et dire qu’une fois en couples, la moitié d’entre eux ne parle plus d’amour et ne rêve que de célibat…
3 commentaires:
...Et pourquoi vouloir toujours franchir le pont entre les deux ?
Pourquoi ne pas simplement se donner rendez-vous régulièrement sur le pont, à admirer ensemble les étoiles... :)
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Parce que les soirs de grands vents ou de pluie, il fait bon avoir un abri où se réfugier.
Les ponts peuvent être très romantiques, c'est vrai, mais on ne peut rien y construire.
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Comme ta prose est belle, tout comme la photo... j'y vois dans le rouge, l'amour, dans le jaune, toutes ces amies réunies autour d'un même centre d'intérêt et le rose pâle, le cocon, l'enveloppe qui retient tous ces rêves dans une même unicité... J'aime bien l'histoire du pont... moi aussi je crois que parfois, il faut pouvoir se mettre à l'abri, afin de savourer longuement et lentement le "temps" de vivre à deux...
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