lundi 26 octobre 2009

Corne d'abondance...


Ce soir, je participais à la dernière rencontre de l’atelier d’écriture Osez la plume. Parmi les exercices que nous donna Claude Lebrun, il y eut bien sûr celui de la constellation. À partir d’un mot, nous devions en trouver 8 autres et de là, composer un texte en 12 minutes.

Ensuite elle disposa sur la table une quinzaine d’objets, entre autres un bouchon de liège, des verres fumés, un bout de ficelle, une plume d’oiseau, une croix de rameaux, un morceau de corail, un élastique et d’autres trucs hétéroclites. Celui que je choisis fut un morceau de bois à la forme étrange, sculpté par un ruisseau, une rivière ou peut-être un fleuve. À première vue, il ressemblait à une énorme griffe ou à un petit sabot. Moi, j’y vis une corne. De cet objet, Claude nous demanda d’en raconter l’origine. Elle nous donna une vingtaine de minutes pour le faire.

Comme il est déjà tard, que je n’ai pas encore soupé et que certains d’entre vous, pour ne pas nommer Grand Frère, bouderaient si je vous faisais faux bond, j’ai pensé vous montrer ce que j’ai griffonné dans mon cahier vers 20h30. Par paresse souci d’honnêteté, je retranscrirai intégralement mon histoire, sans l’améliorer. C’est un premier jet, de l’inachevé, je dirais même du primitif, du brut quoi…

Attention, ça commence :


Sur sa planète, une lointaine étoile de la constellation des Millonukopicks, Xilus n’était encore considéré que comme un enfant. Chaque nuit, lorsqu’il émergeait du sommeil, il examinait attentivement son reflet, guettant l’apparition de ses excroissances, signe manifeste qu’il devenait adulte.

Puis, un jour il les vit enfin. Elles étaient là, dans toute leur splendeur. Sur son crâne, deux cornes toutes neuves étaient enfin apparues. Fier comme un izboul, il se hâta d’aller se pavaner devant ses amis qui, il en était persuadé, seraient saumon de jalousie.

L’effet ne fut pas celui escompté. Les trois jeunes Millonotiens qu’il rejoignit dans la grande salle se moquèrent de lui et une bagarre éclata, brève, mais brutale.

Le pauvre Xilus n’eut aucune chance et plus tard, ce jour-là, le reflet de la glace lui renvoya l’image d’une tête amochée sur laquelle ne pointait plus qu’une seule corne.


Oui, je sais, c’est vraiment incroyable de penser que j’ai pu débourser $80 pour passer quatre soirs à écrire des idioties pareilles…

1 commentaire:

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Ce n'est pas mon avis... j'aime beaucoup ton style d'écriture... et ton imagination débridée...xo