jeudi 22 octobre 2009

Gros jeudi...

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Pas plus que mon amie Jéromienne, je ne sais qui a dit «Petit lundi, grosse semaine». Toutefois, c’est aujourd’hui que les professionnels auxquels j’avais fait appel, répondirent au mien. Résultat? Plusieurs choses à faire ont pu être rayées de ma longue liste qui, ma foi, commençait à ressembler à celle du Père Noël à la mi-décembre.

Outre le coup de fil de mon ami le Scarabée qui n’a absolument rien à voir avec cette histoire, ma journée débuta avec la visite de monsieur l’électricien. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire «Interrupteur automatique de courant fonctionnant lors d’une variation anormale de l’intensité ou de la tension», il avait repéré un disjoncteur libre dans la boite, passé un fil électrique par un trou qui, comme par magie, arriva exactement à l’endroit voulu dans la pièce de couture et fixé une prise femelle sur le mur pour que mon fer industriel puisse se coupler et ainsi faire beaucoup de vapeur.

L’encre sur mon relevé de chèques n’était pas encore sèche, ni archisèche, que le carillon de ma porte retentit. C’était mon Monsieur-à-tout-faire. Sur sa liste à lui j’avais écrit :

- Remplacer la double porte-miroir de mon placard de chambre par celle, de type persienne, récupérée dans la salle de couture.
- Retirer les pièces de quincaillerie des panneaux de porte pour les transformer en deux miroirs pour l’atelier.
- Remplacer un des ventilateurs de plafond du solarium par un luminaire.
- Installer le ventilateur dans le salon.
- Aller chercher, dans la remise, la scie sur table et la placer dans la pièce à débarras.
- À l’aide de la scie à métal, couper des vis en quatre longueurs de 2.5 cm en éliminant la tête.

Alors qu’il avait presque terminé ses tâches et que je contemplais, éblouie, ma table à café récupérée et transformée grâce à des vis sans tête et, il faut bien le dire, à la mienne qui avait eu une idée de génie, on sonna à la porte.

Derrière elle, je découvris deux jeunes hommes, le premier aussi barbu que le second était glabre. Était-ce déjà Halloween? Et moi qui n’avais rien qui ressemblait à des bonbons, sauf quelques vieilles pastilles Fisherman's qui gisaient au fond de mon cabas!

- On vient pour le miroir... Me dit le velu.

- Oh! Oui, le miroir. Bien sûr! Répondis-je en escamotant discrètement la poignée de pastilles poilues repêchées dans mon sac.

Un «bizzztzzzztzzzz» et deux «slurppppp» plus tard, soit environ 20 minutes d’un taux horaire exorbitant, le mur de la salle de bain fut débarrassé de son immense et horrible miroir teinté. Malgré ses balafres et les sillons de colle qui le défiguraient, le gypse à demi nu rendait la pièce beaucoup plus claire. Nul doute qu’un peu de plâtre, quelques couches de peinture et des porte-serviettes judicieusement positionnés suffiront à transformer cet espace moche et démodé, en un endroit confortable et invitant. Mais bon, pour ça il faudra attendre un peu. Car, comme amie le dirait si bien, Saint-Jé-Rome ne s’est pas bâtie en un jour...
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1 commentaire:

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Ça brasse autant chez-vous que chez-moi à ce que je lis!...