Au lendemain de la catastrophe sans nom qui a frappé nos lointains voisins haïtiens, j’ai vaqué à mes occupations toutes bêtes, toutes simples.
En avant-midi, j’ai réalisé un échantillon de couvre-mitaines en prévision du cours de couture pour lequel j'ai commencé à recevoir des inscriptions. Puis, en compagnie de ma nouvelle amie HabsFanDan, je suis allée siroter un «jour-blanc» à la Brûlerie où le torréfacteur, me reconnaissant, me fit un gentil sourire. En sortant sur la rue Principale, je me suis rendue à mon marché d’alimentation préféré où je remplis trois gros sacs de victuailles. Un saut à une pharmacie du chemin du Lac-Millette me permit d’acheter un petit pot au rayon des cosmétiques et pour Grande-Sœur, un bracelet Pur Noisetier. À mon retour chez moi, inspirée par le contenu du frigo et talonnée par mon estomac qui avait un petit creux, je mijotai une soupe aux légumes.
Pendant que Radio Canada diffusait son bulletin de nouvelles qui faisait état d’une centaine de milliers de victimes suite au tremblement de terre qui a dévasté Haïti, des effluves de potage au chou et poireau envahissaient ma cuisine, promesse d’un repas savoureux et sain.
Pour nous, ce qui est d’une désarmante banalité peut, pour d’autres, ressembler au paradis. Chaque fois que j’entends ces nouvelles bouleversantes de séismes, de guerres, de famines ou de peuples privés de leur liberté, je remercie la vie, le ciel et le destin pour le toit au-dessus de ma tête, pour l’eau qui coule à flot de mes robinets et pour l’existence qui est la mienne et que j’ai pu choisir sans avoir à me battre.
Si on n’y prend garde, on peut oublier la chance incroyable qui est la nôtre. Il devient alors facile de nous plaindre: de l’été trop pluvieux, de l’hiver trop long, de ce qu’il en coûte pour aller au cinéma, pour s’offrir un café ou prendre un taxi.
Pour ceux et celles qui en ont envie et qui le peuvent, il est possible de partager un peu de leur bonne fortune en cliquant juste ICI. La Croix Rouge a un urgent besoin de nos dons pour fournir des abris, des vivres, de l’eau potable et des soins médicaux aux nombreuses personnes ayant besoin d’aide suite au séisme qui a frappé Haïti, hier.
Et avant d’oublier, pourquoi ne pas aussi prendre le temps de dire merci.
2 commentaires:
Tu sais pas besoin d'un tremblement de terre pour réaliser l'importance de plusieurs choses qui nous semblent acquises dans l'ensemble de notre Québec... Les régions éloignées ont aussi leurs lots de misère... Belle initiative que celle d'inciter les gens à donner... À mon lieu de travail, nous avons contribué et quand j'ai déposé mon billet, j'ai pensé qu'il partirait d'une extrémité de la terre pour aller aider des gens dans le besoin à l'autre extrémité...
Je suis tout à fait d'accord avec toi mon Ange.
Ce que je voulais surtout faire ressortir, c'est que trop souvent les gens se plaignent alors qu'ils sont privilégiés... et ça, ça m'agace, tu ne peux même pas t'imaginer à quel point (enfin, si, tu dois pouvoir, t'es un Ange après tout!).
;O)
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