J'ai enfin terminé la métamorphose du contre plaqué de la salle de bain; ça s'annonçait comme un petit travail tout simple à réaliser. Simple? Hum…
C'est que, voyez-vous, j'aime improviser. Évidemment je dresse un plan approximatif mais en cours de route je le transforme, j'hésite et par conséquent, il peut se produire que le travail s'avère plus long. Beaucoup plus long.
Il m'arrive même de faire des choses non recommandables. Pas comme celle de sauter des étapes, non. Mais de les mélanger, oui. Et c'est ce que j'ai fait avec ce bout de plancher dont la plus grande partie se trouve sous le bain, rendant difficile l'application de peinture à moins d'être une contorsionniste, et encore… Mon improvisation m'a amenée à appliquer trois couches de peinture et quatre de vernis. Oui, sept au total…
Au départ je voulais simplement peindre le contre plaqué en blanc. Rien de compliqué et ça "ferait propre". Mais voilà qu'une fois peint, ce grand rectangle me sembla bien ordinaire et pas du tout original. Me vint alors l'idée d'y ajouter des motifs. Pourquoi pas des cercles? Mon rideau de douche a des pois dans des tons de bleu et de vert. Un rappel des formes et des teintes me plaisait.
Jusque là, pas de problème. Les trois couches de blanc étaient déjà appliquées et les petits cercles seraient faits par étampage à l'aide d'éponges que j'avais sculptées. Cela leur donnerait un contour un peu inégal qui serait du plus bel effet. Et surtout… une seule application de peinture serait nécessaire. J'étais drôlement fière de l'idée. Cool!
Toutefois, le plancher blanc à pois bleus et verts ne s'avéra pas aussi intéressant que je l'avais cru. Mais bon, je n'allais pas y passer la semaine! J'appliquai donc une couche de vernis pour rendre la surface lustrée et facile à nettoyer puis je laissai sécher. Lorsque vint le temps de la seconde couche de vernis, à peine avais-je ouvert le gallon, qu'une petite voix se fit entendre. Vous savez, LA petite voix! Trop tard pour l'ignorer… Elle me chuchota que si j'avais peint le plancher en jaune-vert au lieu d'en blanc, cela aurait été vraiment plus joli. Euh…elle n'aurait pas pu se manifester avant, celle-là, non???
Bon… Récapitulons: Le vernis était déjà appliqué. Je commençais à en avoir plein le dos. En principe il était trop tard pour la peinture. A moins que … N'en étant pas à une bêtise près, je décidai de mélanger un peu de jaune-vert au restant de mon vernis et j'en étalai une couche sur le plancher. Non seulement cela fit-il des stries jaunâtres, mais je voyais bien que je ne pourrais me contenter d'une seule couche de ce vernis coloré. Arghhhhhhh...
Deux heures plus tard, j'étendis donc une autre couche de vernis teinté qui, si elle ne réussit pas à uniformiser le jaune, arriva presque à masquer les pois… Eh misère! Cette fois-là, je n'attendis pas que ça sèche. Je trempai mon pinceau-éponge dans le vernis jaunâtre et je badigeonnai généreusement le plancher. Et je repassai ici, en ajoutai là. Encore et encore. Après un long moment, je me relevai et reculai pour voir l'œuvre dans son ensemble. Wow! Vraiment… wow!
Il ne me restait qu'à refaire les pois bleus et les verts. Et comme il m'arrive parfois d'avoir des bonnes idées, j'avais conservé les petites étampes en éponge au lieu de les jeter comme je faillis le faire…
Ça vous dit de voir le résultat?
Avant...
Après...
2 commentaires:
Bravo !!!
Le résultat est tout à fait exquis.
Je n'aurais pu imaginer mëme avec les mots qui décrivent bien les étapes que l'effet soit si concluant.
L'application et la persévérance de l'artiste font encore monter le prix de la résidence. Tu as vraiment des doigts et des idées de fée !!!!
Je vois déjà les gens faire la file pour visiter cette maison de Fée...
Est-ce-que tu signes tes oeuvres?....
Le Scarabée
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