vendredi 29 août 2008

L'inventaire ...


Aujourd'hui, malgré le chaud soleil qui donne envie de paresser sur la terrasse avec un bouquin ou de faire une sieste à l'ombre des thuyas, je me suis enfermée à l'atelier.

Pourquoi? Parce qu'hier j'ai téléphoné à ma cliente du Saguenay et j'ai prononcé les mots "liquidation", "prix coûtants" et "fin de collection". En affaires, on apprend à recourir à la magie des mots lorsqu'on veut obtenir des résultats. Cela a tellement bien fonctionné, que je dois maintenant dresser à son intention l'inventaire du contenu de 5 ou 6 grosses boites. J'ai donc placé tous les vêtements sur ma table de coupe, ce qui m'a permis de les séparer par genre; ce fut en quelque sorte un voyage dans le temps. J'ai revu des robes de bal, de mariée et de tous les jours. Des jupes longues, des courtes et même des jupons. Des corsages de dentelle, de tricot et des bustiers. Des vestes pour femme, d'autres pour homme et des chemises. Des manteaux et des redingotes ont réapparu avec des foulards et des petites pochettes.

Durant cet exercice, l'image des dernières années m'est revenue. Beaucoup de travail, d'efforts et d'espoir. Toute l'énergie employée à tenter de garder la tête hors de l'eau dans un marché de plus en plus difficile. Puis la décision crève-cœur de fermer la boutique pour éviter à l'entreprise de sombrer complètement.

Des regrets? Pas du tout. Les bâtons dans les roues nous amènent à chercher des solutions. Nous font réfléchir aussi. A ce que nous voulons pour l'avenir et à ce que nous ne voulons plus. Ils nous rappellent que nous avons parfois des rêves barricadés et qu'il n'est jamais trop tard pour leur ouvrir la porte.

La mienne, j'ai décidé de l'ouvrir toute grande…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Félicitation, une nouvelle aventure est officiellement en route...

Bonne Chance dans tes nouveaux projets....

Le Scarabée...

Anonyme a dit…

Et parfois la peur de l'inconnu nous amène à persévérer dans ce qu'on ne veut plus. Je vous admire !

Jéromienne a dit…

Quelque soit le motif d'une rupture , ses raisons et ses déraisons, le déchirement avec son passé est souvent difficile. Les souvenirs ne s'effacent pas et tentent à leur façon de nous garder captif d'un présent qui ne convient plus. Il faut toujours se faire violence pour arriver à repartir et rebâtir. Puis avec du recul et le temps qui s'écoule , le coeur consolé apprend à faire de nouveau confiance à la vie et à la bonne étoile qui brille pour nous !

Bisoussssssssss