mardi 5 août 2008

S'emmêler les pinceaux…


La salle d'eau du rez-de-chaussée s'est transformée en laboratoire pour mes expériences peinturluresques parfois hasardeuses. C'est dans cette pièce que je mélange les restants de peinture que je découvre dans la cave. C'est aussi sur le meuble du lavabo de ce cagibi que je teste des combinaisons aux résultats pas toujours heureux.

Avant que ne débutent mes essais, le meuble s'affichait dans la teinte honnie "bleu de bal". J'aurais pu fermer les yeux sur cette triste réalité si sa porte n'avait pas été égratignée, laissant apparaître le blanc de sa mélamine d'origine. J'avais donc choisi chez le quincaillier, mon voisin, un doux vert "mousse au raisin" que je m'empressai d'appliquer sur le meuble de la salle d'eau. Zut… la teinte choisie sur le carré de 5 par 5 centimètres s'avéra être presque la même que le jaune qui colore un des murs de cette pièce. En d'autres mots, le résultat était fade. Très très fade.

Enhardie par mon expérience des plus réussies avec le bleu de ma chambre et celui de la cuisine, je décidai de créer un vert. Mon vert. Je commençai par mélanger du "mousse au raisin" avec du "bleu de bal". J'ajoutai un tout petit peu du vert de ma galerie et un soupçon de noir. Ce qui donna une espèce de vert-mousse-kaki-gris plutôt intéressant. Fée-brile, je l'appliquai sur la porte puis sur tout le meuble. Le lendemain matin, à la lumière du jour, je dû admettre qu'il y avait un hic… la combinaison de ce vert avec le jaune pâle du mur de gauche et du bleu foncé de celui de droite donnait un résultat pour le moins ordinaire. Très très ordinaire.

Comme j'en avais un peu marre de repeindre ce fichu meuble, je décidai qu'il demeurait vert. Ça, c'était avant de découvrir, dans un immense caisson de plastique rangé dans un coin obscur de ma cave d'Ali Baba, tout un assortiment de contenants: du vernis, du décapant, du WD-40, de la teinture, de la gouache, une chopine du jaune de mes murs et… un demi-gallon de peinture rouge. Hum… quel joli orangé cela pourrait faire, entendis-je résonner dans un coin de mon cerveau presque aussi sombre que celui de la cave…

Misère!!! Je passai près d'une heure à mélanger du rouge avec le "mousse au raisin", puis a ajouter un peu du jaune pâle, à remettre du rouge, du blanc, encore du "mousse au raisin" pour en arriver à une teinte à mi-chemin entre saumon et orange brûlé. Avec tous ces ajouts, mon gallon était plein à ras bord et je pouvais à peine remuer la mixture. Alors j'en versai la moitié sur un résidu de blanc au fond d'un gallon presque vide. J'avais maintenant deux demi-gallons de saumon-orange-brûlé. Dans l'un des contenants, j'ajoutai un peu plus de rouge et dans l'autre beaucoup de blanc. Après avoir bien mélangé, j'observai le résultat. D'un côté, un saumon-foncé-rougeâtre et de l'autre, un saumon-pâle-orangé. Hum… Bon… Ok… Ouais… A court d'expression et voyant le temps passer, je tranchai et choisis la teinte la plus foncée des deux dont j'enduisis généreusement le meuble du lavabo, camouflant ainsi le vert-mousse-kaki-gris.

Je viens d'aller vérifier et c'est sec. Le résultat? Comment dire… C'est plutôt étrange. Très très étrange… Tiens, je crois que je vais mélanger le saumon foncé avec un peu de blanc. A moins que je n'utilise le saumon-pâle-orangé? Je vais y réfléchir encore un peu…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Petit conseil....

Moi, j'ajouterais une demi tasse de Thon pâle émietté ou de Truite saumonée...

Pour la mousse de raison (raisins, pardon), l'utilisation de framboises est aussi recommandée...

Le Scarabée