Il n’apparaissait qu’au beau milieu de la nuit, au moment où chacun dormait profondément. Pour une raison qui restera à jamais obscure, il parcourait inlassablement le couloir qui reliait les deux chambres de l’étage. Une distance de quinze pas tout au plus, qui révéla cependant qu’il les avait plats. C’est une toute petite fille qui découvrit que la chose, qui laissait des traces sanglantes sur le prélart de ses parents, était un fantôme. Oui, de ceux qui portent de grands draps blancs qui ondulent lorsqu’ils bougent.
Ah! Vous vous demandez pourquoi j’ai utilisé l’expression «traces sanglantes». C’est que ce spectre, lorsqu’il marchait, laissait des empreintes très nettes, bien plates et toutes rouges. Vous me direz que cela aurait pu tout aussi bien être du jus de tomate ou de canneberge! Mais celle qui fut le témoin privilégié de cette balade nocturne insista sur ce fait : c’était du sang. Comment pouvait-elle en être aussi certaine? L’histoire ne le dit pas.
Ce rêve, je l’ai fait souvent durant toute la période de mon enfance. Ce fantôme était devenu, en quelque sorte, un ami et il ne m’effrayait plus. Quant aux traces de pas, elles disparaissaient mystérieusement le matin venu.
Bizarre …
2 commentaires:
Ne regardez pas derrière vous, parce que je crois qu'on vous suit de proche.
Serait-il le fantôme de la maison blanche à North Hatley??
Vous vous souvenez de cette épisode à la recherche de Jules??
Bonne journée à vous
OH!!! il a des pieds rouges celui-là!!!
@ la suite:
Non... ce n'est pas le même. Celui de mon enfance tenait d'avantage de Gaspar, tandis que celui de la petite maison abandonnée... oh, je n'ose même pas le décrire!!!
Merci pour vos gentils commentaires!
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